Vous vous sentez souvent fatigué, avez des maux de tête fréquents ou des démangeaisons inexplicables ? Vous pourriez souffrir d’une intolérance à l’histamine, une condition encore méconnue mais de plus en plus courante !
L’histamine est une molécule naturelle présente dans notre corps, ainsi que dans notre alimentation (fromage raffiné, chocolat…), essentielle à plusieurs fonctions biologiques. Mais, lorsque votre corps ne parvient pas à la décomposer correctement, elle est capable d’entraîner divers symptômes désagréables.
Dans le présent article, vous découvrirez ce qu’est l’intolérance à l’histamine, ses causes, ses symptômes, et comment vous pouvez vérifier si vous en souffrez.
Nous vous donnerons également des conseils sur les aliments à éviter et à privilégier, ainsi que des solutions naturelles pour mieux gérer cette intolérance !
Qu’est-ce que l’histamine ? Quel est son rôle dans le corps ?
L’histamine est une molécule naturellement produite par notre corps. Elle appartient à une catégorie de substances appelées « amines biogènes ».
Pensez à l’histamine comme à un messager chimique qui aide à transmettre des informations entre les cellules. Cette transmission d’informations par l’histamine joue plusieurs rôles dans l’organisme, notamment :
- Lorsque le corps détecte une substance étrangère, comme un allergène (pollen, poils d’animaux, etc.), il libère de l’histamine pour aider à combattre l’intrus en participant à la réaction inflammatoire au niveau du site d’infection ou de l’allergie — elle joue donc un rôle important dans la réponse immunitaire.
- L’histamine stimule la production d’acide gastrique, essentiel pour la digestion des aliments.
- Dans le cerveau, l’histamine agit comme un neurotransmetteur, aidant à transmettre des signaux entre les cellules nerveuses.
- Elle joue également un rôle dans la régulation du cycle veille-sommeil, de l’appétit et des comportements.
Qu’est-ce que l’intolérance à l’histamine ?
L’intolérance à l’histamine est une condition où votre corps accumule trop d’histamine. En temps normal, l’histamine est décomposée et éliminée par des enzymes, principalement une enzyme appelée « diamine oxydase (DAO) ». Ainsi, lorsque cette dégradation ne se fait pas correctement, l’histamine s’accumule et peut provoquer divers symptômes désagréables.
Quelles sont les causes de l’intolérance à l’histamine ?
Comme mentionné plus haut, l’intolérance à l’histamine est la conséquence d’une accumulation de cette molécule dans l’organisme. Mais pourquoi s’accumule-t-elle ? En fait, il y a plusieurs raisons pour lesquelles l’histamine peut s’accumuler dans le corps, en voici les trois principales :
- Déficit en DAO (diamine oxydase) : si votre corps ne produit pas suffisamment de l’enzyme DAO (responsable de la dégradation de l’histamine), l’histamine n’est pas correctement décomposée. Il faut savoir que certaines personnes ont naturellement un faible niveau de cette enzyme, les rendant intolérants à l’histamine.
- Consommation d’aliments riches en histamine : certains aliments contiennent naturellement de l’histamine ou provoquent la libération d’histamine dans le corps. Parmi ces aliments, on trouve les fromages vieillis, les viandes fermentées, le vin, et certains poissons.
- Déséquilibres intestinaux : des problèmes au niveau de votre flore intestinale peuvent également affecter la dégradation de l’histamine.
Quels sont les symptômes de l’intolérance à l’histamine ?
Si vous êtes concerné par l’intolérance à l’histamine, vous pourrez présenter des symptômes tels que :
- Maux de tête ou migraines ;
- Éruptions cutanées, démangeaisons ou urticaire ;
- Congestion nasale ou écoulement nasal ;
- Problèmes digestifs comme des ballonnements, des diarrhées ou des douleurs abdominales ;
- Fatigue chronique ;
- Palpitations cardiaques ou hypertension ;
- Bouffées de chaleur ou rougeurs.
Les symptômes de l’intolérance à l’histamine peuvent varier d’une personne à une autre, d’où la nécessité de consulter un médecin pour bénéficier d’un diagnostic précis et d’une prise en charge adaptée !
Comment savoir si l’on a une intolérance à l’histamine
Pour savoir si vous avez une intolérance à l’histamine, voici comment procéder :
Observer et noter les symptômes
La première des choses à faire pour savoir (du moins suspecter) si vous êtes intolérant à l’histamine est d’observer vos symptômes et leur fréquence (liste des symptômes mentionnés plus haut : maux de tête, éruptions, nez qui coule, fatigue…).
Si vous présentez de manière récurrente un ou plusieurs symptômes, a fortiori s’ils n’ont aucune explication évidente, il est possible que vous ayez une intolérance à l’histamine !
Tenir un journal alimentaire
L’histamine, en plus d’être fabriquée naturellement par l’organisme, est également apportée via l’alimentation. Certains aliments en contiennent en quantités importantes, et leur consommation chez les personnes intolérantes à l’histamine peut déclencher les symptômes.
Notez donc tout ce que vous mangez et buvez, ainsi que l’apparition de symptômes, dans un journal alimentaire. Cela peut vous aider à identifier les aliments spécifiques qui déclenchent vos symptômes, histoire de les éviter ou de réduire leur consommation…
Essayer un régime d’élimination
Sous la supervision d’un professionnel de santé, essayez un régime d’élimination ou d’exclusion. Ça consiste à éviter tous les aliments riches en histamine pendant 2 à 4 semaines, puis à réintroduire progressivement les aliments pour identifier ceux qui provoquent des réactions.
Lorsqu’on a une intolérance à l’histamine, la clé est d’avoir une connaissance précise des aliments problématiques ! Dans les prochaines lignes, nous vous fournissons donc une liste (non exhaustive) des aliments à éviter ou à privilégier afin de vous faire une idée.
Aliments riches en histamine à éviter :
- Fromages vieillis ;
- Viandes fermentées ou fumées ;
- Poissons en conserve ou fumés ;
- Alcool, en particulier le vin rouge et la bière ;
- Aliments fermentés comme la choucroute et le kimchi.
Aliments pauvres en histamine à privilégier :
- Viandes fraîches ;
- Fruits frais (sauf agrumes) ;
- Légumes frais ;
- Riz et pâtes.
Consulter son médecin traitant
Pour confirmer le diagnostic d’intolérance à l’histamine, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé. Ce dernier pour vous prescrire des examens tels que :
- Des tests sanguins pour mesurer les niveaux d’histamine et de l’enzyme DAO (diamine oxydase) dans le sang (un faible niveau de DAO est en faveur d’une intolérance à l’histamine).
- Des Prick tests cutanés pour évaluer les réactions allergiques.
- Des tests de provocation orale où certains aliments sont introduits pour observer les réactions (toujours sous la supervision d’un médecin).
Une fois le diagnostic d’intolérance à l’histamine posé, en collaboration avec votre médecin, des suppléments comme la diamine oxydase (DAO) peuvent être prescrits pour aider à décomposer l’histamine.
Des antihistaminiques peuvent également être utilisés pour réduire les symptômes.
Attention !
Même après le diagnostic, continuez à surveiller votre alimentation et vos symptômes. Les intolérances alimentaires peuvent évoluer, et ce qui déclenche des symptômes aujourd’hui peut ne pas le faire à l’avenir !
Intolérance à l’histamine : solutions naturelles pour la gérer efficacement
Si vous souffrez d’intolérance à l’histamine, au lieu d’abuser des antihistaminiques ou autres médicaments( qui je l’etends peuvent être necessaires), il existe plusieurs solutions naturelles pour atténuer les symptômes et améliorer votre bien-être. Voici quelques mesures pour gérer cette condition de manière 100 % naturelle !
Mesure 1 : Adopter une alimentation faible en histamine
- Préférez les viandes fraîches plutôt que les viandes fermentées, fumées ou vieillies.
- Consommez des fruits et légumes frais, sauf les agrumes, les tomates, les avocats, et les épinards, qui peuvent être riches en histamine.
- Choisissez des produits laitiers frais plutôt que vieillis ou fermentés.
- Évitez les boissons alcoolisées, en particulier le vin rouge et la bière.
- Limitez la consommation de choucroute, kimchi, yogourt, et autres aliments fermentés.
- Réduisez les aliments en conserve, les charcuteries et les poissons fumés.
Mesure 2 : Intégrer des plantes
Certaines plantes peuvent être de véritables trésors en cas d’intolérance à l’histamine. Voici cinq plantes et remèdes à base de plantes à envisager :
Camomille :
Connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et antihistaminiques, cette plante va calmer efficacement vos réactions allergiques et apaiser vos symptômes.
Préparez une infusion de camomille en utilisant une cuillère à soupe de fleurs séchées dans une tasse d’eau chaude. Laissez infuser 10 minutes et buvez 2 à 3 fois par jour.
Ortie :
L’ortie est souvent utilisée pour ses vertus antihistaminiques naturelles. Elle peut vous aider à réduire vos démangeaisons et éruptions cutanées.
Vous pouvez prendre des capsules d’ortie ou boire une infusion. Pour l’infusion, utilisez une cuillère à soupe de feuilles séchées dans une tasse d’eau chaude, laissez infuser 10 minutes, et buvez 1 à 2 fois par jour.
Curcuma :
Le curcuma contient de la curcumine, un puissant anti-inflammatoire et antioxydant. Il peut aider à réduire les réactions inflammatoires causées par l’histamine.
Ajoutez du curcuma à vos plats ou préparez une « lait d’or » (boisson chaude au curcuma) en mélangeant une cuillère à café de curcuma dans du lait végétal chaud avec une pincée de poivre noir pour améliorer l’absorption.
Gingembre :
Le gingembre, en plus d’être un excellent anti-inflammatoire naturel, peut aider à apaiser significativement les troubles digestifs liés à l’intolérance à l’histamine.
Préparez une infusion en tranchant finement une racine de gingembre frais et en la laissant infuser dans de l’eau chaude pendant 10 minutes. Buvez 2 à 3 fois par jour.
Thé vert :
Le thé vert est vivement recommandé en cas d’intolérance à l’histamine, car il contient des catéchines, des composés qui ont des effets antihistaminiques et anti-inflammatoires.
Buvez 1 à 2 tasses de thé vert par jour pour bénéficier de ses propriétés.
Mesure 3 : Suppléments naturels
Pour gérer de manière plus efficace une intolérance à l’histamine, il est parfois judicieux de recourir à certains suppléments naturels tels que :
La quercétine :
La quercétine est un flavonoïde naturel qui a des propriétés antihistaminiques. Elle peut aider à stabiliser les mastocytes et à réduire la libération d’histamine.
On la trouve dans des aliments comme les oignons, les pommes, et les baies, ou sous forme de supplément.
La vitamine C :
La vitamine C est un antihistaminique naturel. Elle aide à dégrader l’histamine et à réduire ses niveaux dans le corps.
Consommez des aliments riches en vitamine C, comme les poivrons, les kiwis, les fraises, et les brocolis, ou prenez des suppléments si nécessaire.
Les probiotiques :
Les probiotiques, en améliorant la santé de votre flore intestinale, peuvent augmenter la dégradation de l’histamine.
Optez pour des souches spécifiques comme Lactobacillus rhamnosus et Bifidobacterium infantis.
Mesure 4 : Hygiène de vie et gestion du stress
Pour conclure, voici quelques règles générales à respecter pour lutter contre l’intolérance à l’histamine :
- Le stress peut aggraver les symptômes de l’intolérance à l’histamine. Adoptez des techniques de gestion du stress comme la méditation, ou la respiration profonde pour aider à maintenir des niveaux de stress bas.
- L’exercice régulier, en plus de réduire le stress, peut aussi aider à réguler le système immunitaire. Optez pour des activités modérées comme la marche, la natation, ou le vélo, plutôt que des exercices intensifs qui pourraient déclencher une libération d’histamine.
- Restez bien hydraté. L’eau aide à éliminer l’excès d’histamine et ses métabolites du corps.
- Assurez-vous de bien dormir, car un sommeil réparateur est crucial pour un système immunitaire en bonne santé. Visez 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
- Limitez votre exposition aux allergènes comme le pollen, les poils d’animaux, et la poussière, qui peuvent déclencher la libération d’histamine.
- Optez pour des produits de soins et de nettoyage hypoallergéniques pour éviter les réactions cutanées et les autres symptômes liés à l’histamine.
En intégrant ces solutions naturelles dans votre quotidien, vous pouvez mieux gérer votre intolérance à l’histamine et améliorer votre qualité de vie.
N’oubliez pas, consulter un professionnel de santé est nécessaire avant d’apporter des changements majeurs à votre régime alimentaire ou à votre mode de vie !
Les informations présentées sur ce site n’ont pas pour objectif de se substituer à un traitement ou aux conseils d’un médecin, ou d’un spécialiste et doivent de préférence être envisagés sur des recommandations personnalisées.