À l’approche des règles, beaucoup de femmes ressentent un grand malaise. Ballonnement, seins gonflés ou douloureux, maux de tête ou troubles digestifs surviennent chez la plupart. Ces symptômes apparaissent 2 à 10 jours avant les règles. Ce n’est pas tout, les jambes lourdes, la fatigue, la perte d’appétit ou les sautes d’humeur sont aussi au rendez-vous. Derrière ces inconforts se cache le syndrome prémenstruel. L’origine de cette fameuse affection n’est pas vraiment identifiée. Toutefois, l’implication du changement hormonal semble se révéler. De plus, le taux de la protéine C réactive est à la hausse chez les femmes présentant ces symptômes. Ce taux élevé est révélateur d’inflammation. À travers cet article, vous en saurez plus sur le syndrome prémenstruel et les solutions naturelles pour se soulager.
Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ?
Le syndrome prémenstruel ou SPM est l’ensemble de signes avant-coureurs qui surviennent chez certaines femmes quelques jours avant les règles.. Ils apparaissent une dizaine de jours avant les règles et se dissipent pendant les écoulements menstruels. Toutefois, ils peuvent s’étendre sur quelques jours après les règles. Le syndrome prémenstruel varie d’une femme à une autre.
Les causes possibles du syndrome prémenstruel
Les fluctuations hormonales
Les médecins affirment que le syndrome prémenstruel touche environ 72% des femmes. Ses causes restent peu connues de tous. Les médecins et les scientifiques reconnaissent qu’il est en liaison avec le changement hormonal au cours du cycle. Ces modifications se font au cours de la phase lutéale qui est la période du cycle entre l’ovulation et le début des règles. En effet, durant cette période, l’œstrogène et la progestérone sont considérablement concentrés et subissent de fortes fluctuations
L’alimentation
L’alimentation peut aussi booster les symptômes de cette affection. Ainsi l’excès de l’alcool et du café favorise les manifestations de ses symptômes. Les repas lourds sont également des facteurs accentuant ce mal-être.
Le facteur génétique
Par ailleurs, les gènes auraient aussi leur part dans le syndrome prémenstruel. Les femmes proches de la plupart de celles souffrant du SPM en souffrent aussi. Bien que ces causes ne soient pas réellement élucidées, les scientifiques soutiennent qu’il pourrait y avoir un facteur génétique.
Ce syndrome intervient aussi bien sur le plan psychique que physique.
Le stress et certains changements chimiques
Ils pourraient accroitre les symptômes émotionnels. Et pour cause : le taux de certains éléments chimiques (neurotransmetteurs) émis par le cerveau est influencé par les variations hormonales. Mieux, le sommeil et l’humeur sont considérablement sous l’emprise de la sérotonine qui est un messager chimique du système nerveux central. Produite par un groupe de neurones, la sérotonine intervient dans bon nombre de fonctions physiologiques
La protéine C
Par ailleurs, une protéine serait responsable des douleurs que ressentent les femmes à l’approche de leurs règles. Les chercheurs affirment que la protéine C réactive serait en relation avec les symptômes du syndrome prémenstruel. D’autres scientifiques révèlent que les inflammations chroniques occasionnant le SPM seraient en liaison avec cette protéine. D’après le journal of women’s Health, les femmes ayant un taux élevé de la protéine C réactive dans le sang souffrent beaucoup plus du syndrome prémenstruel. Entre autre, la mauvaise alimentation, le surpoids, le stress et le tabac contribuent à l’inflammation responsable du SPM.
Les symptômes du syndrome prémenstruel
Les signes cliniques du syndrome prémenstruel varient d’une femme à une autre. Aussi ses manifestations peuvent varier au cours de chaque cycle. Ces symptômes impactent considérablement la qualité de vie. Ils sont de plusieurs ordres. Zoom sur les différents symptômes du syndrome prémenstruel.
Les symptômes physiques : entre autres, bouffées de chaleur, pesanteur pelvienne, prise de poids, gonflement et douleurs des seins. Les crampes, douleurs lombaires, tiraillements dans le bas ventre et ballonnements de l’abdomen sont également notés. De même, les troubles d’appétit, nausées, constipation, migraine, bouffissure des paupières, palpitations, affections cutanées comme les acnés, troubles de sommeil, fatigue, vertige, étourdissements sont aussi signalés. De plus, la rétention d’eau, les jambes lourdes et les mains gonflées sont aussi observés.
Les symptômes psychiques : sautes d’humeur, troubles de mémoires, état dépressif, anxiété, irritabilité surviennent quelques jours avant les règles. En effet, les femmes souffrant du SPM sont hypersensibles et irritables. De plus, l’hyperémotivité se dénote clairement chez ces femmes.
Solutions naturelles pour se soulager des symptômes du syndrome prémenstruel
Oui, il existe des astuces naturelles pour lutter contre ces inconforts liés aux changements hormonaux.
Les huiles d’onagre et de bourrache
Riches en acides gras oméga-6, les huiles d’onagre et de bourrache sont tout à fait indiquées pour se soulager des symptômes du SPM. Elles sont très sollicitées en cas de sensation de pesanteur dans le bas-ventre ou de gonflements. Réputées pour leurs propriétés anti inflammatoires, elles apaisent les douleurs ou sensations gênantes et réduisent la congestion.
Les capsules des huiles d’onagre et de bourrache peuvent s’associer au gattilier.
Le gattilier
La sensation de ballonnement à l’approche des règles ainsi que les douleurs au niveau des seins ou plus encore des boursoufflures sont liés à un fort taux d’œstrogènes comparé au taux de progestérone.
Dans ce cas, le gattilier représente une solution. En effet, son action progestagène et anti œstrogène fait de lui le meilleur remède contre le déséquilibre hormonal. Les études ont montré la baisse des symptômes du syndrome prémenstruel après un traitement au gattilier sur 3 cycles.
Le gattilier est contre-indiqué chez les personnes qui ont été sujettes au cancer du sein, ou qui ont des prédispositions génétiques à ce cancer. De même, il est contre-indiqué lorsqu’on présente des troubles hypophysaires e chez les femmes qu’envisagent une fécondation in vitro (FIV)
Une combinaison de magnésium et de la vitamine B6
Le docteur Arnal, spécialiste de la santé naturelle féminine, affirme que les femmes souffrant des symptômes du syndrome prémenstruel ont un déficit en magnésium et calcium. Le magnésium combiné à la vitamine B6 influe sur les neurotransmetteurs dont la dopamine et la sérotonine. Pour rappel, les neurotransmetteurs sont des éléments chimiques émis par le cerveau) Il est possible de les prendre en gélules ou en ampoules
Attention, il vaut mieux privilégier les gélules contenant du chlorure de magnésium, du gluconate ou du glycérophosphate pour une bonne digestion et les prendre au cours des repas. Surtout, un traitement rigoureux compris entre un à trois mois est nécessaire.
Une alimentation saine et équilibrée
On ne cessera jamais de le dire : une bonne alimentation concourt au bien-être total et améliore la santé. Pour éviter les inflammations ou gonflements, une alimentation saine et équilibrée est nécessaire. Les produits laitiers, les graisses saturées, les aliments trop sucrés ou salés favorisent les symptômes du syndrome prémenstruel. Privilégiez plutôt les fruits et légumes. Hydratez-vous au maximum et surtout buvez 3 bons litres d’eau par jour.
Les produits riches en oméga-3 et 6
Pour déclarer la guerre au SPM, les aliments riches en Oméga-3 et 6 sont plus qu’indiqués. Entre autres, les graines de lin ou de chanvre et l’huile de lin sont des véritables must-have. De plus, l’huile de colza est aussi très bénéfique. Mangez surtout les poissons comme les maquereaux, les saumons sauvages et les truites pour ne citer que ceux-là.
Le sport
En plus de soutenir le moral, le sport stimule et détend. En effet, il est source de vitalité et de bien-être. Mieux, les hormones liées au plaisir et à la satisfaction sont sous l’emprise du sport. Il est à rappeler que le sport assure la bonne circulation sanguine et renforce l’activité cardiaque. Plus loin, l’irrigation des tissus est soutenue par l’activité sportive. Ainsi, la régulation des hormones sexuelles au cours des règles est nettement améliorée.
Par ailleurs un bon sommeil est nécessaire il convient donc de dormir assez tôt à des heures régulières. Un bon sommeil se fait dans une obscurité totale. Alors banni le téléphone portable ou la table. Privilégiez un bon livre avant le sommeil ou une activité relaxante
Le syndrome prémenstruel est une période gênante qui touche la majorité des femmes. Chaque corps étant différent, les symptômes varient d’une femme à une autre. Partant de ce principe, les solutions aussi diffèrent en fonction de chaque cas. Le plus important est d’être toujours à l’écoute de son corps. Par ailleurs se faire accompagner peut être nécessaire pour trouver la solution idéale car des produits même naturels peuvent interagir avec un traitement médicamenteux
Connaissez-vous une autre astuce naturelle pour se soulager des symptômes du syndrome prémenstruel ?
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