Améliorer sa fertilité en optimisant son ovulation naturellement

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Optimiser son ovulation

Les troubles de l’ovulation constituent l’une des principales causes d’infertilité féminine. De nombreuses femmes subissent des protocoles médicaux plus difficiles à vivre les uns que les autres, souvent douloureux et onéreux, dans l’espoir d’induire des ovulations et tomber enceinte.

Mais saviez-vous qu’il était possible d’optimiser de façon naturelle son ovulation et, donc, ses «chances » de concevoir ? Découvrez comment dans le présent article !

Qu’est-ce que l’ovulation ?

Le cycle menstruel est un processus physiologique dont le but est de préparer le corps de la femme à une éventuelle fécondation. Sa durée est de 28 jours en moyenne (23 à 35 jours), il se répète en boucle grâce à des fluctuations hormonales précises depuis la puberté jusqu’à la ménopause. Une femme a ses règles environ 500 fois dans sa vie !

Au 14ème jour (en moyenne) de chaque cycle se produit « l’ovulation ». Voici quelques informations importantes au sujet de ce phénomène clé :

  • L’ovulation se définit comme la libération ou l’expulsion d’un « ovule » par l’un des deux ovaires (habituellement).
  • Les ovules sont des cellules sexuelles appelées « gamètes femelles ». Ce sont les seules à avoir la capacité de former tout un être vivant une fois fécondées par un « gamète mâle » ou « spermatozoïde ».
  • Après avoir été libéré par l’ovaire, un ovule survit jusqu’à 24 h au niveau des voies génitales féminines (en l’absence de rencontre avec un spermatozoïde). C’est durant ce laps de temps que les « chances » de tomber enceinte sont maximales.
  • Les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu’à 5 jours au niveau des voies génitales féminines. Un rapport sexuel non protégé qui a lieu dans les 5 jours qui précèdent l’ovulation peut donc tout à fait se solder par une grossesse ! Si on y ajoute les 24 h de durée de vie de l’ovule, on obtient la durée totale de la période de fertilité de la femme qui peut aller jusqu’à 6 jours.
  • Pour détecter la période d’ovulation, il existe plusieurs méthodes (courbe de température, caractéristiques de la glaire cervicale, parfois signes cliniques tels qu’une légère douleur…). Mais la plus fiable est représentée par le « test d’ovulation ». Ce dernier, semblable au test de grossesse (urinaire), est capable de dépister le pic de LH (hormone lutéisante) qui se produit 24 à 36 h avant l’ovulation.

Troubles de l’ovulation : en cause dans près d’un tiers des infertilités féminines !

Des ovulations irrégulières ou de mauvaise qualité, voire une anovulation (absence d’ovulation), représentent l’une des principales causes d’infertilité féminine.

Voici quelques exemples de pathologies pouvant être à l’origine de troubles de l’ovulation :

  • Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : il représente la pathologie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer. La moitié d’entre elles auront des problèmes d’infertilité. Ce syndrome peut se traduire par des cycles irréguliers (trop longs, trop espacés, absents…) avec rareté ou absence d’ovulation.
  • Origine hypophysaire : une hypersécrétion de « prolactine » (hyperprolactinémie) en dehors de la grossesse ou une diminution des hormones LH ou FSH peut dérégler le cycle menstruel et perturber l’ovulation.
  • Origine médicamenteuse : de nombreux médicaments peuvent avoir une influence sur l’ovulation. La principale classe médicamenteuse en cause est représentée par les œstroprogestatifs (pilule contraceptive) dont l’un des mécanismes consiste à bloquer l’ovulation. Il faut parfois attendre 3 à 4 mois après l’arrêt de la pilule pour retrouver une ovulation normale.
  • Ménopause précoce : appelée également « insuffisance ovarienne prématurée ». Elle se caractérise par la disparition des règles et l’arrêt de l’ovulation avant l’âge de 40 ans chez certaines femmes.
  • Modifications pondérales : une prise pondérale trop rapide, ou au contraire une perte excessive de poids associée à une pratique sportive intense chez une femme déjà mince perturbe la pulsatilité des hormones hypophysaires gonadotropes. Cela peut provoquer un blocage ou une perturbation de l’ovulation.
  • Maladies générales : l’ovulation peut être perturbée par des pathologies telles que le diabète, l’hyperthyroïdie/hypothyroïdie, le syndrome de Cushing (hypersécrétion de cortisol), les maladies des reins et du foie…

Lorsque la pathologie en cause dans la perturbation de l’ovulation est décelée, il suffit de la traiter pour retrouver une ovulation normale (l’évolution et le pronostic diffèrent d’une maladie à une autre, d’une femme à une autre…) : prise en charge d’un diabète, traitement d’une hyperthyroïdie, chirurgie d’un adénome hypophysaire, médicaments inducteurs de l’ovulation en cas d’anomalie hypothalamique ou hypophysaire…

Optimisez naturellement votre ovulation !

En dehors des situations pathologiques, notamment celles citées plus haut dans l’article — qui relèvent d’une prise en charge médicale et/ou naturopathique en bonne et due forme — il est possible d’optimiser son ovulation de manière 100 % naturelle afin d’augmenter sensiblement ses « chances » de tomber enceinte :

Consommer les bons aliments

Une alimentation variée et équilibrée est primordiale quand on veut tomber enceinte. Elle permet de fournir à l’organisme féminin tous les éléments nutritionnels essentiels pour le bon déroulement du cycle menstruel. On ne parle pas ici d’un régime alimentaire restrictif et contraignant qu’il faut suivre à la lettre, mais plutôt d’un certain nombre de petits ajustements aisément applicables au quotidien.

D’abord, il est important d’éviter les aliments ayant un index glycémique élevé (sucres rapides) et de privilégier les féculents (glucides complexes ou sucres lents). En effet, les aliments tels que les céréales complètes (riz complet, blé complet, avoine…) permettent de fournir à l’organisme de la femme suffisamment d’énergie pour accomplir ses activités quotidiennes, tout en maintenant une glycémie équilibrée.

Le lien entre déséquilibre glycémique et troubles de l’ovulation a été clairement établi par les études scientifiques. Il est donc temps de remplacer le sucre blanc, les pâtisseries et viennoiseries par des céréales complètes, des farines complètes et des bonnes fibres alimentaires (fruits, légumes…).

Ensuite, il faut augmenter ses apports en vitamines, notamment l’acide folique (vitamine B9) qui représente LA vitamine indispensable au bon déroulement de l’ovulation et du cycle menstruel en général. Consommez donc sans modération des aliments tels que les épinards, la mâche, les lentilles… Dans certains cas, il peut se révéler nécessaire de suivre une cure de vitamine B9 lors de la période de conception pour remplir les réserves de l’organisme en cet élément clé.

Aussi, il faut rester loin des produits alimentaires industriels qui sont généralement trop sucrés, trop gras et/ou trop salés en plus de contenir plusieurs additifs nocifs dont certains ont été identifiés comme perturbateurs endocriniens.

Pour finir, voici certains aliments qui ont une importance particulière dans l’ovulation :

  • L’huile de colza : elle permet d’apporter de l’acide alpha linoléique, un acide gras insaturé oméga 3 améliorant la fluidité des membranes cellulaires de l’organisme, notamment celles des ovules. D’autres sources d’oméga 3 sont aussi recommandées, notamment l’huile de lin, de krill, de sésame, de foie de morue, la sardine, le maquereau,  les œufs biologiques…
  • Les germes de blé : ils contiennent une quantité intéressante de zinc, de sélénium et de magnésium, des oligoéléments qui jouent un rôle clé dans l’ovulation. En effet, leurs propriétés antioxydantes protègent les ovules contre les effets délétères des radicaux libres. N’hésitez donc pas à saupoudrer vos plats d’une ou deux cuillères à soupe de germes de blé.
  • Le miel du Yémen : ce miel, appelé également « l’or du Yémen », figure dans la liste des plus rares et des meilleurs miels au monde. Parmi ses nombreuses vertus, son apport en  nutriments et son effet régulateur sur le système hormonal féminin. Il est donc utile de s’en procurer et d’en consommer une à deux cuillères à café quotidiennement.

Cependant il faut veiller à ne pas en donner aux enfants de moins de 1 an  (car il peut provoquer le botulisme, une maladie neurologique rare).  

Précaution chez les personnes souffrant de diabète

Recourir à la phytothérapie

Certaines plantes sont dites « fertility friendly » (amies de la fertilité). Elles contribuent à équilibrer les concentrations des hormones sexuelles féminines (œstrogènes et progestérone). Elles peuvent donc influer positivement sur l’ovulation. En voici quelques-unes des plus efficaces :

  • Les feuilles de framboisier : aident à rééquilibrer les hormones féminines et stimulent l’ovulation. Elles sont en plus riches en acide folique (vitamine B9) !
  • Le trèfle rouge ou violet : neutralise les radicaux libres et régule les concentrations hormonales.
  • La sauge : aide à équilibrer les concentrations des hormones féminines et stimule l’ovulation.
  • L’aloe vera : aide à réguler le cycle menstruel de madame, et permet d’augmenter la mobilité des spermatozoïdes de monsieur.

Attention toutefois aux contre-indications

En plus de ces plantes qui aident à réguler les hormones féminines, il est parfois utile de recourir à des plantes aphrodisiaques. Ces dernières permettent de stimuler la libido du couple, ce qui est très important lorsqu’on est amené à multiplier les rapports sexuels durant les périodes de fertilité maximale dans l’espoir d’obtenir une grossesse.

Voici donc 3 plantes aphrodisiaques efficaces :

  • Le ginseng : l’aphrodisiaque par excellence, le plus connu à l’échelle mondiale.
  • L’ortie piquante : en plus d’augmenter le désir sexuel, elle stimule le système endocrinien.
  • Le MACA : double action, aphrodisiaque et stimulation des glandes sexuelles (féminines et masculines).

Attention, encore une fois aux contre-indications ; de plus certaines de plantes citées sont contre-indiquées durant la grossesse.

Adopter une hygiène de vie saine

Ces quelques conseils qui vont suivre pourraient vous paraitre anodins, mais leurs effets sur l’optimisation de l’ovulation sont réels et considérables. Ils font même partie intégrante du traitement de certains troubles de la fertilité :

  • Faire de l’exercice régulièrement pour garder un « poids santé », c’est-à-dire un poids idéal pour la bonne marche de toutes les fonctions de l’organisme, notamment la fonction reproductrice.
  • Rester loin des substances toxiques telles que le tabac sous toutes ses formes, l’alcool, le café en grandes quantités…
  • Limiter son exposition aux perturbateurs endocriniens (substances exogènes qui perturbent le système hormonal et dont l’un des effets néfastes est l’induction ou l’aggravation de troubles de la fertilité).
  • Bien gérer son stress, notamment en pratiquant une activité physique régulière modérément intense, en passant du bon temps en famille ou avec ses amis, en ayant un hobby qui nous apaise (peinture, jardinage, promenades en forêt…), en pratiquant l’une des nombreuses méthodes antistress (yoga, méditation, sophrologie…) ou en consommant des tisanes à base de plantes apaisantes telles que la mélisse, la valériane, la camomille, la verveine, le tilleul, la lavande

Les informations présentées sur ce site n’ont pas pour objectif de se substituer à un traitement ou aux conseils d’un médecin, ou d’un spécialiste et doivent de préférence être envisagés sur des recommandations personnalisées.

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