Comprendre la carence en fer et la combattre naturellement

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Le fer, l’un des minéraux les plus essentiels à notre bien-être, joue un rôle crucial dans le bon fonctionnement de notre organisme. De la production d’énergie au transport de l’oxygène dans le sang, le fer est un pilier fondamental de notre santé globale.

Pourtant, il existe une réalité troublante : la carence en fer, un problème de santé répandu à l’échelle mondiale.

En effet, la carence en fer affecte des millions de personnes à travers le globe, tous âges confondus, et constitue l’un des principaux problèmes de santé publique.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 30 % de la population mondiale souffre d’anémie due à une carence en fer. Les femmes en âge de procréer, les jeunes enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à ce déséquilibre.

Dans le présent article, nous parlerons de cette carence en fer, en mettant l’accent sur les différentes données cliniques et biologiques à prendre en compte, ses causes possibles et les solutions naturelles qui permettraient de rétablir un bon équilibre en fer.

Nous aborderons également l’importance d’une alimentation équilibrée pour lutter contre la carence en fer, notamment en misant sur des compléments alimentaires tels que le fer bisglycinate.

Quelques mots sur le fer et son rôle dans l’organisme

Le fer est un métal naturellement présent dans de nombreux aliments, notamment les viandes rouges, les volailles, les poissons, les légumineuses, les céréales et les légumes verts à feuilles.

Au niveau de l’organisme, le fer joue plusieurs rôles clés :

  • Transport de l’oxygène : le fer est un composant essentiel de l’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges du sang. Cette dernière se lie à l’oxygène dans les poumons et le transporte vers toutes les cellules de notre corps, permettant ainsi à nos tissus de recevoir l’oxygène nécessaire à leur fonctionnement.
  • Production d’énergie : le fer intervient dans le processus de la chaîne respiratoire des cellules, où il participe à la production d’adénosine triphosphate (ATP), la principale source d’énergie utilisée par nos cellules.
  • Système immunitaire : le fer est nécessaire à la croissance et à l’activation des cellules immunitaires qui protègent notre corps contre les infections et les maladies.
  • Synthèse de l’ADN : le fer est impliqué dans la synthèse de l’ADN, le matériel génétique de nos cellules. Il est essentiel à la division cellulaire et à la croissance des tissus et des organes.
  • Fonction cognitive : le fer est également important pour la santé du cerveau. Il participe au développement du système nerveux et joue un rôle dans les fonctions cognitives telles que la mémoire et la concentration.

Ainsi, le fer est un minéral indispensable à notre santé et à notre bien-être. Une carence en fer peut donc entraîner divers problèmes de santé, notamment un manque d’oxygénation des cellules de l’organisme, une diminution de l’énergie, des problèmes immunitaires et des troubles cognitifs.

Qu’est-ce que la carence en fer ?

La carence en fer, également connue sous le nom de déficit en fer, fait référence à un état où les réserves de fer dans l’organisme sont insuffisantes pour répondre aux besoins normaux du corps.

Cela peut se produire lorsque l’apport en fer est insuffisant, lorsque le fer n’est pas correctement absorbé par l’organisme, ou lorsque les pertes de fer dépassent son apport.

Comment se manifeste la carence en fer sur le plan clinique ?

Les symptômes de la carence en fer peuvent varier en fonction de la gravité de la déficience.

Les symptômes courants comprennent :

  • Fatigue et faiblesse ;
  • Essoufflement et palpitations ;
  • Pâleur cutanéo-muqueuse (peau et conjonctives pâles) ;
  • Sensation de froid ;
  • Irritabilité ;
  • Perte d’appétit ;
  • Cheveux cassants et chute de cheveux ;
  • Ongles fragiles et cassants ;
  • Difficulté de concentration et troubles cognitifs.

Comment se manifeste la carence en fer sur le plan biologique ?

Les paramètres biologiques jouent un rôle essentiel dans le diagnostic et la surveillance de la carence en fer. Ils permettent aux professionnels de santé, grâce à une simple prise de sang, de détecter les niveaux de fer dans le corps et de déterminer si une carence est présente.

Voici quelques-uns des paramètres biologiques les plus couramment utilisés pour évaluer une carence en fer :

Le dosage de la ferritine

La ferritine est une protéine de stockage du fer. Elle est présente dans les cellules du foie, de la rate et de la moelle osseuse, où elle stocke le fer sous forme de ferritine pour une utilisation ultérieure.

Lorsqu’il y a une carence en fer, les niveaux de ferritine dans le sang diminuent, indiquant que les réserves de fer sont épuisées.

Ainsi, des niveaux bas de ferritine lors d’une prise de sang sont souvent considérés comme un indicateur clé de la carence en fer.

Le dosage de la transferrine

La transferrine est une protéine de transport du fer. Elle transporte le fer dans le sang depuis les sites d’absorption (intestin) ou de stockage (foie, rate) jusqu’aux organes qui en ont besoin, comme les muscles ou la moelle osseuse pour la formation de nouvelles cellules sanguines.

Lorsqu’il existe une carence en fer, les niveaux de transferrine augmentent, car l’organisme tente de compenser la baisse des réserves de fer en transportant davantage de fer dans le sang.

La saturation de la transferrine en fer

La saturation de la transferrine en fer est un indicateur qui mesure la proportion de sites de liaison de la transferrine occupés par le fer.

En cas de carence en fer, cette saturation diminue, car il y a moins de fer disponible pour se lier à la transferrine.

L’hémoglobine et l’hématocrite

Bien que ce ne soient pas des marqueurs spécifiques de la carence en fer, l’hémoglobine et l’hématocrite sont des analyses de sang courantes utilisées pour évaluer l’anémie ferriprive.

Une carence en fer peut entraîner une diminution de la production d’hémoglobine, ce qui entraîne une baisse du nombre de globules rouges et une anémie.

Le volume globulaire moyen (VGM)

Le VGM est un paramètre qui mesure la taille moyenne des globules rouges.

Une carence en fer peut entraîner une diminution du VGM, indiquant que les globules rouges sont plus petits que la normale.

En résumé, voici les signes biologiques qui peuvent indiquer l’existence d’une carence en fer :

  • Diminution de la ferritinémie (taux sanguin de ferritine) ;
    • Augmentation de la transferrine ;
    • Diminution de la saturation de la transferrine en fer ;
    • Diminution de l’hémoglobinémie ;
    • Diminution de l’hématocrite ;
    • Diminution du volume globulaire moyen (VGM).

Attention, l’interprétation de ces paramètres doit être effectuée par un professionnel de santé qualifié, car d’autres facteurs et conditions médicales peuvent également influencer ces valeurs.

Si vous pensez souffrir d’une carence en fer, consultez votre médecin traitant pour obtenir un diagnostic approprié.

Quelles sont les causes de la carence en fer ?

La carence en fer peut avoir de nombreuses causes. Il est possible de les classer en 4 principaux types :

  • Apports insuffisants en fer : une consommation insuffisante d’aliments riches en fer peut entraîner une carence en fer. Cela peut arriver en cas de régime alimentaire déséquilibré ou pauvre en sources de fer, en particulier chez les végétariens qui ne consomment pas de sources animales riches en fer.
  • Pertes excessives de fer : les saignements réguliers, tels que les menstruations abondantes chez les femmes, les ulcères gastro-intestinaux, les hémorroïdes ou les saignements causés par des maladies, peuvent entraîner des pertes importantes de fer, conduisant à une carence.
  • Malabsorption du fer : certaines affections gastro-intestinales, telles que la maladie cœliaque, la maladie de Crohn ou la chirurgie bariatrique, peuvent perturber l’absorption normale du fer dans l’intestin, entraînant ainsi une carence.
  • Besoins accrus en fer : certaines périodes de la vie, comme la grossesse et l’allaitement, ainsi que la croissance rapide chez les enfants et les adolescents, peuvent augmenter les besoins en fer et entraîner une carence si ces besoins ne sont pas satisfaits.

Comment lutter naturellement contre la carence en fer ?

La carence en fer peut être traitée et prévenue efficacement en adoptant des approches naturelles.

Voici les trois principales approches qui peuvent aider à lutter naturellement contre la carence en fer :

L’Alimentation

Une alimentation équilibrée joue un rôle essentiel dans la lutte contre la carence en fer.

Voici quelques conseils pour incorporer des aliments riches en fer dans votre régime alimentaire :

  • Sources végétales de fer : consommez régulièrement des aliments riches en fer d’origine végétale tels que les épinards, les lentilles, les haricots, les pois chiches, les graines de citrouille et les noix.
  • Sources animales de fer : incluez des sources de fer d’origine animale dans votre alimentation, telles que les viandes rouges maigres, les abats (foie), les volailles et les poissons.
  • Céréales enrichies en fer : optez pour des céréales enrichies en fer pour le petit-déjeuner, telles que les céréales complètes ou les flocons d’avoine.
  • Épinards et agrumes : les épinards sont riches en fer et la vitamine C présente dans les agrumes améliore l’absorption du fer. Essayez donc de combiner ces aliments dans un plat pour maximiser l’apport en fer.
  • Évitez les inhibiteurs d’absorption : réduisez la consommation de thé, de café et de produits laitiers riches en calcium lors des repas, car ils peuvent entraver l’absorption du fer.
  • Cuisson à la vapeur : privilégiez la cuisson à la vapeur des légumes plutôt que la cuisson prolongée dans l’eau, car cela peut aider à préserver une plus grande quantité de fer dans les aliments.

Les compléments alimentaires

En cas de carence sévère en fer ou si l’alimentation seule ne suffit pas à combler les besoins, des compléments alimentaires peuvent être envisagés.

Optez pour des compléments de fer bisglycinate, car ils sont doux pour l’estomac et bien tolérés par de nombreuses personnes. Le fer bisglycinate a également une biodisponibilité élevée, ce qui signifie qu’il est facilement absorbé par l’organisme.

Discutez-en avec votre professionnel de santé pour bénéficier d’une supplémentation adéquate.

Les Plantes

Certaines plantes sont reconnues pour leur teneur en fer et peuvent être utilisées comme traitement d’appoint (à côté d’une alimentation équilibrée riche en fer) pour lutter contre une carence. Voici quelques exemples :

  • L’ortie : c’est une plante très riche en fer, en vitamines et en minéraux. Elle peut donc être utilisée sous forme de tisane ou ajoutée à des plats cuisinés pour aider l’organisme à restaurer ses réserves de fer.
  • Le pissenlit : le pissenlit est une autre plante riche en fer et en vitamines. Il est possible de le consommer sous forme de salade ou de tisane pour bénéficier de ses valeurs nutritionnelles. Par précaution, cette plante est déconseillée chez les femmes enceintes ou allaitantes, mais aussi chez les jeunes enfants. Par ailleurs, pour les personnes qui souffrent d’occlusion ou de calculs biliaires, de troubles du foied’obstruction intestinale, de maladie rénale ou cardiaque, il vaut mieux ne pas utiliser le pissenlit.
  • Le curcuma : le curcuma est non seulement une épice délicieuse, mais il peut également favoriser l’absorption du fer dans le corps. Par précaution, le curcuma est contre-indiqué chez les personnes :
  • souffrant d’obstructions et de calculs biliaires
  • souffrant d’une maladie du foie
  • montrant des signes d’allergie à cette plante (éruptions cutanées, boutons, etc.)
  • ayant une intervention médicale ou une extraction dentaire dans les 15 jours

Précaution en cas d’ulcère à l’estomac ou de duodénum : éviter de consommer le curcuma en dose élevée, car il pourrait augmenter l’irritation.

  • Les feuilles de Moringa : les feuilles de moringa sont riches en fer, en calcium et en vitamines, en faisant une option nutritive intéressante pour lutter contre la carence en fer. Précaution chez les femmes enceintes et allaitantes. Le moringa est contre-indiqué chez  les personnes sujettes aux troubles digestifs  et à l’hypoglycémie: de par  sa richesse en fibres est susceptible d’accélérer le transit intestinal.

Conclusion

La carence en fer est une affection fréquente qui peut avoir un impact significatif sur notre santé et notre bien-être. Heureusement, des solutions naturelles existent pour la prévenir et la combattre efficacement.

En adoptant une alimentation riche en fer, en combinant des sources de vitamine C, et en envisageant des compléments alimentaires adaptés ou certaines plantes, nous pouvons maintenir des niveaux de fer adéquats dans notre organisme.

Dans tous les cas, devant toute carence en fer, il est impératif de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et une prise en charge personnalisée.

Les informations présentées sur ce site n’ont pas pour objectif de se substituer à un traitement ou aux conseils d’un médecin, ou d’un spécialiste et doivent de préférence être envisagés sur des recommandations personnalisées.

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