La hijama humide consiste à placer des ventouses à des zones précises du corps durant quelques minutes et à stimuler la circulation sanguine à travers des micro-griffures sur la peau de façon superficielle. Cette thérapeutique a une action épurative, hormonale, stimulatrice du système immunitaire mais également analgésique.
On s’intéresse aujourd’hui à son action épurative. Celle-ci permet l’élimination des « déchets » accumulés dans le sang, la régulation du sang et facilite la circulation sanguine dans le corps.
L’intérêt de l’action épuratrice la hijama
Pour bien comprendre, on revient sur la composition du sang : ce dernier véhicule le dioxygène, les nutriments, contenus dans les aliments et utilisés ensuite par notre organisme pour ses besoins physiologiques mais également les déchets qu’il transporte vers les reins, le foie, les intestins ou les poumons afin de les éliminer.
Cependant, il arrive qu’on soit face à une trop grande quantité de déchets par rapport aux capacités d’élimination de notre organisme. Ces mêmes déchets vont donc s’accumuler et causer des dégâts.
Il en résulte des maladies telles que la goutte qui se traduit par des douleurs articulaires et dont la cause est un excès d’acide urique dans le sang. L’acide urique étant un déchet produit normalement par le corps.
En facilitant l’élimination des éléments nuisibles du sang, on comprend tout à fait le bénéfice de la hijama dans certaines maladies
Comment expliquer l’action épuratrice de la hijama ?
Lorsque l’on pose les ventouses sur le corps, elles vont exercer une aspiration et mettre en tension la peau. Suite à cela, on va observer une augmentation du débit sanguin au niveau de cette zone. Et c’est là tout l’intérêt de cette méthode. Les micro-incisions exercées vont permettre l’extraction des toxines, des déchets métaboliques mais aussi des substances présentes en excès dans le sang.
En fait, le principe de la hijama consiste à faciliter l’extraction de substances profondes en les ramenant à la surface.
Pour étayer ces propos, voici quelques éléments ressortis d’une étude syrienne sur 300 patients (adultes âgés de plus de 20 ans) ayant bénéficié de la hijama. Celle-ci a été menée par le professeur Nabil As-sharîf, ancien doyen de la faculté de pharmacie de Damas :
– L‘analyse du sang retiré a mis en lumière des globules rouges altérés. Rappelons qu’un globule rouge est une cellule sanguine qui permet le transport de l’oxygène.
– Le sang retiré possède une grande capacité de coagulation
Un sang rouge et fluide est sain alors qu’un sang plus foncé et visqueux reflète la présence d’éléments nuisibles.
Durant la séance de hijama, le premier type de sang apparaissant a généralement un aspect visqueux, causé par les toxines notamment. Il vient ensuite un sang plus clair et enfin, l’apparition de lymphe, à travers des gouttes, marque la fin de la séance. Cela montre le travail d’épuration.
La lymphe est un liquide biologique de couleur blanchâtre. Elle correspond au « plasma filtré » c’est-à-dire qu’elles ont la même composition à la différence près que la lymphe est composée de globules blancs intervenant dans la défense de l’organisme et qu’elle ne contient pas de globules rouges. Elle est plus pauvre en nutriments que le sang et plus riche en déchets. La circulation lymphatique est plus profonde.
Hijama et organes d’élimination
Notre corps est une véritable machine. En effet, nous disposons d’organes émonctoires qui sont chargés d’éliminer toxines et déchets, à savoir le foie, les poumons, les intestins, les reins et la peau. Or, il arrive que, face à une grande quantité de toxines, ces derniers soient surchargés et donc moins opérationnels.
A travers la hijama, il est possible de stimuler ces organes d’élimination et ainsi de les relancer afin qu’ils effectuent au mieux leur fonction. En les drainant, on va donc donner un véritable coup de pouce et effectuer une réelle détox.
L’effet detox ou épurateur va permettre de diminuer la rétention d’eau, lutter contre la constipation et ce sera notamment une aide à la perte de poids.
La fonction épuratrice de la hijama et certaines maladies
Diminution du mauvais cholestérol
Rappelons que le cholestérol est une graisse nécessaire au bon fonctionnement de notre corps. Cependant, on peut distinguer le « bon cholestérol » du « mauvais cholestérol ». Pour simplifier, le bon cholestérol aura tendance à protéger nos vaisseaux sanguins et notre cœur tandis que le mauvais cholestérol, lui, va à l’inverse favoriser les maladies cardio-vasculaires.
L’action épuratrice de la hijama va permettre une diminution du taux de mauvais cholestérol que l’on nomme LDL « Low Density Lipoprotein » et une augmentation du taux de bon cholestérol que l’on nomme HDL « High Density Lipoprotein ».
Toujours d’après l’étude du professeur Nabil As-sharîf, les patients présentant un taux élevé de cholestérol ont vu leur taux baisser dans 83, 6% des cas.
Par ailleurs, il faut savoir qu’une grande partie du cholestérol est fabriquée par le foie. Une action sur le foie via la thérapie par les ventouses sera donc d’autant plus intéressante.
Hijama et diabete
Le diabète correspond à un excès de sucre dans le sang et donc un taux de glucose (glycémie) trop élevé, on parle d’hyperglycémie. Il existe deux types de diabète :
– Le diabète de type 1 habituellement découvert chez les enfants, adolescents ou jeunes adultes.
– Le diabète de type 2, que l’on va retrouver chez des personnes un peu plus âgées
En reprenant l’étude du professeur Nabil As-sharîf, on note que sur les 300 patients, 83,75% ont vu leur glycémie baisser et chez les patients diabétiques, la glycémie a baissé de 39% par rapport aux taux de base.
Concrètement, l’action épuratrice ou vasculaire de la hijama va avoir un effet sur l’excès de sucre sanguin.
Par ailleurs, la thérapie par les ventouses, en plus de son effet sur les organes d’élimination va stimuler le pancréas dont les cellules beta secrètent l’insuline. Je vous renvoie à l’article sur la fonction hormonale de la hijama ici. Ainsi, la hijama permettra une meilleure régulation de la glycémie.
Diminution de l’acide urique et des douleurs articulaires
L’acide urique est un déchet de l’organisme qu’il parvient à transformer afin de l’éliminer, entre autre, par voie urinaire. Mais, dans certains cas, l’organisme produit un excès d’acide urique (l’hyperuricémie) ou alors les reins peuvent avoir une moins bonne capacité à l’éliminer.
La goutte (formation de cristaux dans les articulations) est une conséquence de cet excès et est responsable de douleurs articulaires de type inflammatoire.
En effet, une forte concentration d’acide urique, favorisée par un milieu acide, cause une inflammation locale qui touche généralement l’articulation du gros orteil mais on peut aussi avoir des douleurs au niveau du poignet, des genoux, du poignet, du doigt.
Alimentation, maladies et hijama
Comme on l’a vu précédemment, quand les organes d’élimination ou émonctoires sont submergés par une trop grande quantité de déchets, ces derniers s’accumulent. Le Dr. Jean Seignalet décrit ainsi des maladies d’élimination qui touche les émonctoires.
Certaines maladies peuvent parfois s’expliquer par l’alimentation moderne :
L’acné, l’asthme, les sinusites chroniques, le côlon irritable,…
En effet, les aliments que nous consommons aujourd’hui sont soumis à de nombreuses transformations moléculaires. Ils deviennent indigestes et sources de « toxiques » pour le corps.
L’alimentation ayant une grande part de responsabilité, il conviendra donc de limiter voire de stopper les produits laitiers issus d’animaux et les céréales pour limiter les toxines et de favoriser plutôt les aliments crus par exemple tel que l’indique le régime Seignalet.
La hijama pourra tout à fait être associée à une réforme alimentaire.
Sources
La Hijama, (La saignée) fondements techniques conseils, Dr. Ait m’hammed Moloud
Traditional Chinese Acupuncture, the Acupuncture Foundation of Sri Lanka, 1982 de J.Anton,CE BILLET COMME TOUT CEUX SUR CE SITE SONT LA PROPRIETE INTELLECTUELLE D’ESSENTIELLE SUNNA
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