Les variations hormonales ont parfois une influence importante sur le poids. Sans compter les nombreux dérèglements qui peuvent nuire à la ligne. Déséquilibre en estrogènes, hypothyroïdie… Si elles régulent le bon fonctionnement de l’organisme, les hormones pourraient aussi être responsables des résistances à la perte de poids. Explications dans cet article !
Les variations de poids en lien avec le stress
Insomnie, dépression, risques de maladies chroniques, le stress est à l’origine de nombreux dérèglements physiques et psychologiques. Mécanisme de défense naturel du corps, il permet de réagir rapidement face à un danger ou une menace en augmentant notamment la pression du sang et les battements du cœur. L’organisme va sécréter du cortisol et de l’adrénaline qui va influer sur les hormones qui gèrent la satiété et la faim. Mais, les effets dépendent de chacun et du type de stress. Si ce dernier est brutal et causé par un choc inattendu, on aura plutôt l’appétit coupé.
Si l’anxiété persiste en l’absence de choc ou de menace, les niveaux de cortisol et d’adrénaline restent importants sur la durée et dérèglent le système hormonal. Le stress chronique va stimuler l’appétit et l’envie de manger des aliments sucrés et gras. Chez certaines personnes, le cortisol augmente le taux d’insuline, qui va lui faire baisser le taux de sucre dans le sang et causer des fringales pour des aliments caloriques.
Trop de cortisol signifie aussi prise de poids : l’organisme bascule en mode « danger, risque, famine » et met en réserve de l’énergie. Le cortisol modifie le stockage du sucre, de l’eau et des fluides dans l’organisme, et réduit la masse musculaire.
Par ailleurs, les études scientifiques confirmant le lien entre prise de poids, obésité et niveaux de stress sont très nombreuses. On en citera deux. La première concerne une étude britannique menée sur 2500 adultes et publiée dans le journal Obesity, qui fait le constat qu’un important taux de cortisol est associé à un plus grand tour de taille et à un indice de masse corporelle plus élevé. La seconde étude américaine démontre que les personnes stressées ont plus de graisse abdominale que les autres.
Si tous les métabolismes ne réagissent pas de la même manière, l’anxiété est donc souvent responsable d’une plus forte prise calorique. Pour des raisons génétiques ou métaboliques, certains ne vont pas prendre de poids même s’ils mangent davantage.
Par ailleurs, l’hypothyroïdie, dysfonctionnement de la glande thyroïde est relativement fréquent. Il entraîne une augmentation du poids et s’accompagne généralement d’une fatigue inhabituelle. Ce dérèglement de la thyroïde qu’on appelle aussi hypothyroïdie secondaire est souvent lié aux glandes surrénales en état d’épuisement et donc à un rapport direct encore une fois avec le stress.
Poids et cycles féminin
Les cycles féminins sont rythmés par un savant mélange de deux hormones synthétisées par les ovaires, les œstrogènes et la progestérone. Ces dernières ont une grande influence sur la production de graisse et la rétention d’eau. Il suffit que leur équilibre vacille, pour que les kilos s’accumulent.
Certaines périodes de la vie d’une femme, riches en variations hormonales, favorisent ainsi la prise de poids comme la puberté, le début de contraception orale, la grossesse ou encore la ménopause. Cette dernière étape est même charnière puisque la majorité des femmes prennent environ 5 kg à ce moment-là. Notamment à cause de la chute progressive des œstrogènes.
Les déséquilibres hormonaux se traduisent le plus souvent par une augmentation de l’appétit notamment pendant la deuxième partie de cycle, avant les règles. Ils jouent également sur la répartition des graisses : l’excès d’hormones féminines (les œstrogènes) se traduit ainsi généralement par une prise de poids sur le bas du corps (culotte de cheval, intérieur des cuisses et des genoux).
La ménopause
La ménopause est une époque à redouter. Quelque soit le sexe, l’âge est un facteur majeur de prise de poids.
Le métabolisme se ralentit, on note une carence en œstrogènes qui favorise l’accumulation de graisse et les kilos s’installent insidieusement. La perte musculaire s’accélère et les graisses s’accumulent autour de la taille. Il faut savoir que l’obésité abdominale est aujourd’hui considérée comme un important facteur de risque cardiovasculaire.
Malgré tout, cette prise pondérale n’a rien d’inéluctable. En combinant baisse raisonnable du nombre de calories, diminution de la quantité de graisses et en faisant de l’exercice, il est possible de conserver le poids qu’on avait avant la ménopause.
Pour limiter les dégâts pondéraux, il faut surveiller les apports et augmenter les dépenses en intégrant régulièrement une activité physique. Une attitude qui n’a rien de révolutionnaire, mais dont l’efficacité n’est plus à prouver.
Des apports estimés entre 1 500 et 2 200 Kcal doivent se répartir harmonieusement entre glucides, lipides en quantités modérées et une bonne dose de protéines.
Quelques solutions naturelles
- Changer son alimentation et éviter tout ce qui est nourriture industrielle et raffinée.Limiter la consommation de sel. Compenser la chute hormonale avec des aliments riches en œstrogènes : germes de soja, graines de tournesol, graines de lin, graines d’anis, graines de sésame, concombre, pomme, betterave, olives, etc.
- Dormir un minimum de sept heures. Le sommeil régule le cortisol et la leptine et agit également sur le bon fonctionnement de l’insuline.
- Massage et sauna aident aussi, tout comme le brossage à sec, en mouvements circulaires, du bas vers le haut des jambes, avec une brosse en poils naturels.
- La naturopathie peut accompagner en douceur le changement. La période des règles constitue un moyen naturel du corps d’évacuer un flux de toxines chaque mois. Quand elles s’espacent puis disparaissent, il faut trouver des moyens d’éliminer les toxines autrement. En faisant du sport et en augmentant votre consommation d‘eau, de fruits et légumes crus.
- Faire de l’exercice. Ainsi les pilates, sont des pratiques recommandées quand on a tendance à avoir des taux de cortisol élevés. Cependant, faire trop de sport cardio n’est pas la meilleure option. Ce genre de disciplines stimulent notamment la synthèse de cortisol et d’adrénaline, une autre hormone du stress.
Les informations présentées sur ce site n’ont pas pour objectif de se substituer à un traitement ou aux conseils d’un médecin, ou d’un spécialiste et doivent de préférence être envisagés sur des recommandations personnalisées.